Maman Poule

On croit généralement qu’il faut un coq (poulet mâle) pour que les poules pondent des œufs.  Ce n’est pas le cas.  Les poules continueront à pondre en l’absence de coq et seront même en meilleure santé ! 

Alors pourquoi garder un coq ?

S’ils ne sont pas nécessaires à la production d’œufs, les coqs jouent néanmoins un petit rôle.  Une fois que le mâle a atteint la maturité et dépassé l’âge de l’adolescence (!), il prend soin de ses poules.  Il les appellera s’il trouve un morceau savoureux à manger et les laissera même le manger.  Il gardera également un œil sur le danger – vous remarquerez peut-être qu’il garde la tête penchée d’un côté, ce qui lui permet d’observer le ciel et le sol en même temps.  C’est l’un des principaux avantages pour les proies d’avoir des yeux sur le côté de la tête : elles ont ainsi une visibilité proche à 360°.  (Les prédateurs ont les yeux placés à l’avant de la tête).

Le rôle évident du coq est de féconder les œufs.  Il danse pour ses poules avant l’accouplement, en posant l’aile opposée au sol et en marchant (ou en trébuchant !) en cercle avant de la monter.  Il s’accouplera probablement avec chacune de ses poules 2 à 3 fois par jour.

Un œuf fécondé est toujours comestible et n’est pas différent d’un œuf non fécondé en ce qui concerne la consommation humaine.  Par ailleurs, veillez à collecter les œufs très régulièrement, car vous voudrez certainement éviter que les œufs soient incubés même 24 heures avant d’être consommés.  24 heures suffisent pour qu’un embryon commence à se former sur le blastoderme d’un œuf fécondé.  Après 48 heures, le coeur et les oreilles commencent à se développer.  Je suis certain que vous n’aimeriez pas avoir cela dans votre assiette ! Si une poule couve, au bout de 7 jours les veines sont très visible.

Une autre raison d’élever un coq est de se faire réveiller par son chant le matin… et l’après-midi… et le soir… et même les nuits de clair de lune !  Vérifiez d’abord que vous avez le droit d’en élever un si vous habitez dans une ville.

L’un des principaux inconvénients de l’élevage d’un coq est le dommage qu’il peut causer à ses poules préférées.  Un coq trop amoureux peut s’accoupler avec sa poule « préférée » plusieurs fois par jour et user sa couche protectrice de plumes sur le dos plus rapidement que les autres poules.  Dans ce cas, elle aura besoin d’une « selle » pour protéger sa peau des griffes et des éperons du coq.  La selle peut être laissée en place pendant deux semaines, mais il faut vérifier tous les deux ou trois jours qu’elle n’est pas infestée d’insectes et qu’elle n’est pas blessée par une selle mal ajustée.  Les poux rouges adorent se cacher sous les selles.

Si vous souhaitez élever un coq, il peut être fascinant de le voir s’occuper de ses filles.  Je conseille de changer le coq tous les deux ou trois ans, lorsque ses éperons deviennent trop longs.  Ils peuvent être taillés en toute sécurité, mais seulement jusqu’à un certain point, comme les griffes d’un chien.  Les éperons ne peuvent pas être enlevés, malgré la croyance populaire – la méthode de la « patate chaude » recommandée par certains enlève simplement la couche externe de l’éperon, laissant la racine (et les nerfs) exposée.  Cette méthode est très douloureuse pour l’oiseau et doit être évitée à tout prix.

L’autre solution consiste à séparer le coq de ses poules après le printemps ou lorsque les plumes sont trop usées.  Il pourra les retrouver au début de l’hiver.  Dans tous les cas, une surveillance très régulière des poules est nécessaire pour éviter les blessures.

C’est uniquement pour cette raison que je n’approuve pas personnellement l’élevage d’un coq, uniquement pour la sécurité des poules, sauf si on veut des poussins.

Si vous avez un coq agressif, ce qui peut arriver de temps en temps, il n’y a qu’une solution : finir dans un four chaud !  Un comportement agressif ne peut être toléré car vous ne pouvez jamais tourner le dos au poulet.  Il finira par gâcher votre plaisir d’élever des poules.  Je parle d’expérience – une année, j’ai eu une très mauvaise éclosion où seul un poussin a survécu.  Ce poussin est devenu un beau jeune coq que j’ai appelé Hope.  Il était autorisé à entrer dans la maison et lorsqu’il a rejoint les oiseaux plus âgés à l’âge de 5 mois, il est devenu très agressif en l’espace de quelques semaines.  Les Wyandottes ne volent pas bien, mon visage n’a donc jamais été menacé par son bec et ses griffes, mais après avoir persévéré et essayé différentes techniques pour corriger son comportement (de l’effrayer avec un bâton à marcher avec lui sous le bras chaque fois que j’entrais dans l’enclos et à le nourrir à la main), je me suis avouée vaincue.  Je peux dire qu’à l’âge de 8 mois, il avait très bon goût, mais j’aurais préféré le garder comme oiseau reproducteur car il était magnifique. 

C’est la vie – j’ai appris que je peux manger les coqs de mon élevage. Sur un autre article, je vais partager comment j’organise mon élevage quand j’ai environ 100 jeunes sur place!